Chaque lundi, l’Orient Expressif vous fait découvrir ses coups de coeur livre, film et musique… Quoi de mieux pour bien commencer sa semaine ?
Livre – La Belle du Caire de Naguib Mahfouz [Égypte]
L’Orient Expressif vous invite cette fois à poser vos valises en Égypte et plonger dans les années 30.
Dans La Belle du Caire, Naguib Mahfouz (prix Nobel de littérature de 1988), nous raconte l’histoire de Mahgoub Abd el-Dayim. Jeune diplômé égyptien d’un milieu très pauvre mais dévoré par l’ambition, au point d’y sacrifier son intégrité.
La Belle du Caire est aussi un roman qui décrit avec grande précision la société égyptienne de l’époque. Une société gravement touchée par la pauvreté, la corruption et l’hypocrisie sociale. À travers son personnage principale qui a fait le choix de l’égoïsme pour avancer dans la vie, Naguib Mahfouz (une fois de plus) met à nue les maux et les tabous des sociétés arabes.
(Disponible sur Amazon: La Belle du Caire)
Film – Fatima drame de Philippe Faucon [France]
Inspiré du livre Prière à la Lune
de Fatima Elayoubi, le film Fatima dresse le portrait d’une femme d’origine maghrébine, divorcée et maman de 2 jeunes filles. Fatima fait partie d’une génération en Europe qui a mis entre parenthèse sa vie pour le bien-être de sa famille. Dans un pays dont elle ne maitrise même pas la langue et où elle a l’impression qu’elle est invisible, elle ne s’arrête jamais de se battre au quotidien. Avec courage, elle avance dans la vie toujours la tête haute, sûre de ce qu’elle veut: le bonheur de ses enfants.
Un autre de Philippe Faucon: La Désintégration (Comment des jeunes sont devenus kamikazes)
(Disponible sur Amazon: Fatima)
Musique – Kelmti horra par Emel Mathlouthi [Tunisie]
Nous en avons déjà parlé de Emel Mathlouthi, ici, à l’occasion de sa participation au premier concert de femmes solistes donné à l’opéra de Téhéran depuis la Révolution iranienne de 1979. Ce projet musical a d’ailleurs fait l’objet d’un documentaire No land’s song tourné par le réalisateur iranien Ayat Najafi.
En janvier 2011, au milieu d’une foule de manifestants à Tunis, Emel Mathlouthi se lève et chante a capella Kelmti horra (« ma parole est libre »). Elle devient alors une icône de la Révolution tunisienne et du printemps arabe. En 2015, à l’occasion de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix décerné au quartet du dialogue national, elle offre d’Oslo au monde son message de paix et de liberté.
“Nous sommes des hommes libres qui n’ont pas peur,
Nous sommes des secrets qui jamais ne meurent,
Et de ceux qui résistent nous sommes la voix,
Dans leur chaos nous sommes l’éclat.
Je suis le droit des opprimés,
Arraché par des chiens
Qui pillent le pain quotidien
Et ferment les portes devant l’éclat d’idées.”